L'IET Notre-Dame mène une politique proactive dans la lutte contre le harcèlement. Le combat est complexe mais des résultats sont déjà visibles.
"Madame! On a eu un conflit en classe. On a réfléchi aux solutions et on a réussi à le régler donc maintenant il n'y a plus de problème." Ce genre de témoignage, recueilli par Stéphanie Bary, la responsable du premier degré (1re et 2e années), donne du baume au cœur. Il prouve que l'action menée auprès des élèves porte ses fruits.
"Cela fait déjà deux ou trois ans que l'on sent que les cas d'harcèlement sont en augmentation. On a décidé d'agir, commente Stéphanie Bary. J'ai réalisé plusieurs formations pour répondre à ces situations mais je n'en étais pas pleinement satisfaite. Nous avons donc cherché des solutions."
La première d'entre elles semble évidente mais n'est pas mise en place partout. Il s'agit de l'écoute. "Je ne nie jamais un problème. Dès qu'on me rapporte un fait, je le prends au sérieux et je fais en sorte de parler aux différentes personnes concernées. D'ailleurs, des parents m'ont déjà contacté pour me dire qu'ils étaient contents de voir que chez nous on ne minimisait pas le phénomène."
L'omniprésence des réseaux sociaux rend en effet le harcèlement complexe à cerner et désamorcer. L'IET ne prétend pas avoir une solution miracle. Mais l'équipe éducative est en tout cas mobilisée pour lutter contre ce fléau.
Damaris Djeutat, professeure de religion, a notamment contacté un acteur qui a présenté une pièce de théâtre devant les étudiants du premier degré. Le titre était: "C'est pour rire". "Il jouait tous les personnages. C'était déconcertant. Il y va fort, en plus; Il utilise des insultes, des propos durs..., commente Stéphanie Bary. Et à la fin, il demande aux élèves si c'était vraiment pour rire.... Ca les secoue..."
En plus de cela, l'IET collabore avec l'AMO Point Jaune pour réaliser diverses animations d'août à juillet. La sensibilisation n'a pas lieu uniquement lors de moments critiques mais bien tout au long de l'année. "Les jeunes se rendent compte qu'on les écoute. Ils reprennent confiance en nous, les adultes, et ils voient qu'on est là pour les aider, sans jugement, poursuit-elle. Grâce aux animations, ils se rendent également compte du rôle qu'ils jouent. Par exemple, des comptes Facebook étaient créés pour dénigrer des personnes. On leur a montré que si personne ne les consultait, ces comptes ne servaient à rien et disparaissaient d'eux-mêmes."
Le combat contre le harcèlement est évidemment long et complexe. Mais l'IET Notre-Dame œuvre, dès les premières années, pour offrir un environnement sain, propice à l'épanouissement de ses élèves.